Surplombant le village de Chanaz depuis le 19ème siècle, le dernier des trois moulins retrouve une nouvelle jeunesse après 40 années de sommeil.
Jadis se dressaient ici trois moulins. Le plus ancien dont subsiste encore la roue, enchevêtrée dans la végétation, fut abandonné après la construction des deux autres. Celui situé en aval est aujourd’hui détruit; le dernier, en état, fonctionnait encore au début du siècle. Ce moulin produisait de la farine et de l’huile. Il est alimenté par un ruisseau appelé “le Biez”, dont les eaux retenues en amont par une vanne, forment une mare : “La Torna”. La manipulation de la vanne permettait de faire mouvoir la roue à volonté.
Le Moulin à grain
La farine fabriquée provenait en grande partie du froment, mais aussi de l’avoine, du blé, du seigle, de l’orge. La roue à pales, par un systeme d’engrenages, fait tourner la meule supérieure (la tournante) sur la meule inférieur (la gisante) qui écrasent les grains introduits entre les deux. La mouture est expulsée vers l’extérieur par la force centrifuge.
Le Moulin à huile de noix
Les cerneaux sont d’abord écrasés par la meule pour obtenir la pâte de cerneaux qui est chauffée dans la “poêle” puis déposée dans une toile pour être placée sous la vis de la presse. Lorsque l’huile finit de couler, le tourteau obtenu est à nouveau brisé par la meule et subit un nouveau cycle d’opérations dont résultera “l’huile de deuxième pression” qui servait essentiellement pour l’éclairage. Le tourteau est donné en alimentation aux animaux.